Libérer la parole qui est en nous

« En Afrique, toute assemblée a ses lois, la palabre a les siennes ; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer ; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre ; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté. Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. »
Règle n°1 : liberté de propos
Règle n°2 : bienveillance, écoute et respect
Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine.
Autant de valeurs que je souhaite vous faire partager à travers ce blog et avec l’aide de toutes vos contributions !

mercredi 6 décembre 2017

Le dialogue religieux: une préoccupation de toute ma vie pastorale en Afrique





dfddddfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfd





dfddddfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfd




dfddddfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfd



dfddddfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfdfd

mercredi 30 avril 2014

Vivre : quel bonheur !


Nous sommes tous là à nous débattre plus ou moins seul, à nous côtoyer, nous entraider, nous détester, nous ignorer, ou nous adorer ce qui est plus exaltant. Les réflexions chagrines ne manquent pas : je n’ai pas demandé à voir le jour, j’en ai marre de la vie, qu’est-ce que je fais encore sur terre, le bon dieu n’a pas l’air de vouloir de moi …

La vie pose question ! Alors il vaut mieux poser la bonne, là c’est chacun qui trouve sa voie. Par bonheur la foi chrétienne me propose un engagement en guise de réponse pour que j’apprenne à tracer mon sillon : moments de labeur et moments de vrai bonheur. Et si on est plusieurs à le tracer ensemble, découvrant que l’on peut avancer selon une certaine harmonie, quelle paix, quelle joie !

Cet engagement c’est à la suite de Jésus que nous apprenons à le vivre. Tout d’abord il est souhaitable de nous recevoir comme un don, un don de Dieu, un don à faire valoir. Alors l’avenir, je le construis avec Jésus au milieu des hommes mes frères. Quelles belles surprises me réserve-t-il encore, dans l’éternité ?

Michel Bonemaison JP n° 63 Pâque 2014


Solidaire certes ! Mais aussi Serviteur.

La « solidarité » semble à l’ordre du jour comme projet pour de nombreuses associations humanitaires  de même que le terme est omni présent dans les propos des medias. Essentiellement la solidarité évoque l’attention que les hommes se portent les uns les autres, associée à la mise en œuvre qui apporte une aide la plus efficace possible. Invitation à un réel partage de nos richesses !

Mais souvent la question est de savoir jusqu’où partager, comment partager et que partager ? En effet nos richesses ne sont-elles que matérielles et celui à qui l’on s’adresse souffre-t-il exclusivement d’un besoin de nourriture, de logement, de santé physique ? Alors comment apprendre à voir, à apprécier, à choisir ce qu’il est opportun de mettre en œuvre au service d’autrui, qu’il s’agisse d’une personne précise ou d’un groupe social. Une autre question de poids est de comprendre ce qui motive notre action. Les réponses à ces questions sont multiples et diverses.

Pour moi « chrétien » je me tourne vers Jésus pour saisir comment il a su se situer dans ses relations avec les hommes, dont il s’est fait le frère. De lui j’apprends que « celui qui dit j’aime Dieu et qui n’aime pas son prochain est un menteur ». Quelle exigence ! Non seulement mon regard vers Dieu est mis dans la balance, mais en premier lieu c’est  mon respect de l’autre comme être humain qui est interpelé.

Chaque année pendant le temps de carême, un effort de solidarité permet et de faire le point sur notre comportement à l’égard des hommes et d’aller de l’avant dans la qualité de ce « service ».
Michel Bonemaison FC n° 63 Pâque 2014



Faire des enfants demain





« Jacques TESTARD est directeur de recherche honoraire à l’INSERM. Pionnier des méthodes de procréation assistée, il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il défend l’analyse critique de la science afin de justifier l’engagement éthique et de nourrir la démocratie. »
(quatrième de couverture)
Mars 2014 – 205 pages. 16€.

Loin d’être un spécialiste en la matière, je viens de lire avec grand intérêt l’ouvrage de Jacques Testard. « Grand intérêt » à plus d’un titre :
- Père du premier bébé éprouvette il a ouvert un champ étonnant, merveilleux, prodigieux et qui peut faire peur, qui est même condamné par certains !
- Son ouvrage semble être un cri d’alarme si on lit bien la bande rouge ajoutée à l’édition : « la mise en garde d’un pionnier de la PMA. »
Je pense au couple de Pierre et Marie Curie, à leur découverte et à leur mise en garde par leurs recherches sur les radiations. [Doit-il en être ainsi de toutes de toutes les découvertes et de leurs mises en œuvre, de toutes les avancées scientifiques ? Jouons-nous toujours avec le feu ? Est-il nécessaire de rappeler sans cesse nos contemporains à la sagesse, et à la prudence ? Il est vrai que dans la symbolique il en va de même : les éléments sont montrés à la fois au service de la Vie et cause de la mort, « l’eau source de vie et la mer lieu de la mort ! »]
- L’auteur décrit simplement avec beaucoup de pédagogie un domaine qu’il maîtrise fort bien et qui est des plus délicats. C’est aussi un maître qui communique sa science, sa connaissance avec doigté et respect sans aucune idéologie, sinon celle de son amour de « l’humain ».
- Il analyse les différentes positions et les authentifie pour les récuser sans aucun parti pris, sinon celui du respect de la Vie de l’Être humain car il est « Humaniste ». À mon sens l’humanisme est la religion de ce savant qui s’affiche athée.

                  Ainsi j’aime reprendre en premier lieu le langage et le message de cet homme ; il me permet de dire mes convictions. Mes convictions sont celles du chrétien que je suis et du prêtre qu’il m’est donné d’être. Elles sont fondées sur la lecture et la méditation des Écritures, dont peuvent faire partie, et c’est en l’occurrence le cas pour moi, les méditations de ce savant compétent et vrai.

Le Cendre dimanche 30 mars 2014.

jeudi 20 février 2014

Shahbaz Bhatti


 

Éditions de l’Emmanuel 2013. 137 pages. Préface d’Andrea Riccardi.

Cet ouvrage est un de ces livres que devrait avoir lu tout homme qui s’insurge contre les exactions des extrémistes quels qu’ils soient. Il est le témoignage posthume de la vie d’un homme qui ne laisse pas indifférent et, plus encore, qui donne et redonne envie de se battre intelligemment contre la folie destructrice qui, aujourd’hui, un peu partout dans le monde, anéantit trop de vies innocentes.


En premier lieu c’est un excellent dossier sur le Pakistan qui introduit de façon très abordable aux problèmes délicats des relations vitales entre peuples, entre confessions et entre religions chrétiennes, musulmanes, hindouistes. De fréquentes références à l’histoire permettent aussi de bien se situer dans le temps et en lien avec l’Inde voisine dont leur histoire est commune jusqu’à la fondation de la nation Pakistanaise.

Ce livre est avant tout la biographie de Shahbaz Bhatti écrite par deux journalistes italiens de ses amis avec l’apport important des témoignages de son frère Paul. Ministre des « minorités » il a été assassiné le 2 mars 2011, en plein centre d’Islamabad, à l’âge de quarante deux ans.

« Je n’occupe pas ce poste de ministre parce que j’ai été protégé par quelqu’un. C’est le résultat des prières de nombreuses personnes et de la bataille que j’ai constamment menée pour la liberté religieuse au Pakistan. Le rôle que j’occupe ne changera pas ma détermination à poursuivre la justice. Parce que je vis pour la liberté religieuse et que je suis prêt à mourir pour cette cause […] Nous travaillerons ensemble pour promouvoir l’harmonie, la tolérance et nous remplirons le fossé qui sépare aujourd’hui ceux qui sont de religions différentes. » Page 85.

Ce livre retrace à grands traits l’enfance, puis l’adolescence de celui qui progressivement devient à seize ans le militant qui entraine déjà ses camarades au coude à coude sans distinction de classe ni de religion dans une lutte contre les lois absurdes dictées par les fanatismes. Meneur d’hommes il l’est pour le service des plus faibles, en particulier en se dressant contre la « loi sur le blasphème ». Pour cela il est animé par sa foi sans faille à « Jésus » ainsi qu’il l’écrit souvent. La stature de cet homme, fidèle aussi aux intuitions de Jinnâh le fondateur de la nation, n’est pas sans rappeler le Mahatma Gandhi.

Pour aller plus loin grâce à des témoignages et avec un guide de réflexion : KARTHALA HCM Histoire, Monde, Cultures religieuses n°28 décembre 2013 D’une croyance à l’autre, le cas de l’Islam.

Michel Bonemaison Le Cendre le 17 février

Shahbaz Bhatti, né le 9 septembre 1968 et mort le 1, était un homme politique pakistanais.