Albert et Isabelle TEVOEDJRE
8 septembre 1963 – 8 septembre 2013
« Un trésor est caché dedans »
MEMOIRE D’UNE EPIPHANIE
Lundi 2 décembre 2013 c’est cours Gambetta à Lyon,
pour les pères de la société des Missions Africaines (sma), la célébration du
bicentenaire de la naissance de Melchior de Brésillac fondateur. Ce nouveau
rendez-vous avec leur famille spirituelle dont ils sont membres honoraires, permet
à Albert et Isabelle d’offrir à nombre d’entre nous l’album réalisé pour leurs
soixante années de mariage. Votre forte amitié avec les pères SMA, y
lit-on page 35 sous la plume du supérieur régional, a permis à votre vie de
porter tant de fruits dont vous êtes bien conscients et pour lesquels vous êtes
reconnaissants.
L’enseignement puis un poste au BIT seront des
tremplins pour une vie toute de service. Les photos des pages XI et 80 illustrent
une de ces étapes par laquelle est récompensé l’engagement social d’Albert
Tévoédjrè : avec Stéphane Hessel « à tous deux fut attribué le 23 mai
2013 au palais de l’UNESCO le passeport du citoyen universel ». Messager
infatigable de la Paix dans le monde que de présidents africains jusqu’à Nelson
Mandela va-t-il rencontrer et conseiller ; sa grande culture lui permettra
des dialogues très riches avec des penseurs comme Aimé Césaire, Léopold Sédar
Senghor ou Ki-Zerbo ; sa foi chrétienne profonde le mettra immédiatement
en harmonie avec Paul VI ou le Cardinal Etchegaray et l’amènera à une intense
activité tant au service de la réconciliation entre chrétiens que du dialogue
islamo-chrétien.
Albert a toujours œuvré aussi au service de son
propre pays le Bénin et le voilà à la naissance de la « Médiation de la République »
et il semble qu’il l’ait réalisé avec la même sagesse que celle qui a toujours
présidé à la vie de son couple, mais laissons-lui la parole : « Nous
nous sommes mariés avec trois repères … C’est ma chance à moi d’avoir connu une
femme qui a eu l’intelligence et la volonté de faire en sorte que l’on se soit
attaché à ces trois repères coûte que coûte. … - Nous allons vivre ensemble
quelles que soient les circonstances … - Jamais dans cette maison les enfants
n’entendront les hauts cris de leurs parents … - Nous avons responsabilisé
Madame pour la gestion de l’argent. … [Ce que j’ai à vivre maintenant est] une
vie de prière, de conseil, de fraternité agissante centrée sur le dialogue
interreligieux, la promotion et la protection de la famille, la valorisation de
« l’autre chemin » qui assure l’authentique développement (pages
95-98).
Quand on côtoie des hommes de cette trempe on ne
peut pas désespérer de l’Afrique.
Michel Bonemaison sma
Vendredi 17 janvier 2014
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