Libérer la parole qui est en nous

« En Afrique, toute assemblée a ses lois, la palabre a les siennes ; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer ; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre ; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté. Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. »
Règle n°1 : liberté de propos
Règle n°2 : bienveillance, écoute et respect
Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine.
Autant de valeurs que je souhaite vous faire partager à travers ce blog et avec l’aide de toutes vos contributions !

mardi 6 septembre 2011

Chrétiens au pays du Vaudou

Chrétiens au pays du Vaudou

Père Dominique Bresson

Juin 2004 -  A compte d’auteur.

dombresson@free.fr





    Lorsque l’on parle de la rencontre des religions il est important de bien savoir situer chacune des communautés en question. Se demander où se situe sa propre démarche spirituelle me paraît être le premier pas à ne pas négliger. Mais comment se mettre en route ?

    Le missionnaire chrétien qui met en œuvre la mission reçue du Christ « … je vous ai destinés à aller porter du fruit, et un fruit qui demeure » (Jean 15,16.) est invité à rencontrer l’autre avec respect. Nous retrouvons cet aspect dans le témoignage de Dominique Bresson. Celui qui va vers l’autre est aussi invité à se laisser rencontrer, simplement, humblement. L’apprentissage de la langue, l’ouverture aux coutumes en sont les étapes exigeantes mais combien enrichissantes.

    Le « courant » ne passe pas avec tous, il apparaît même des rejets catégoriques ; là, prudence et patience sont les clefs de la sagesse et du respect de chacun. Le Vaudou que rencontre Dominique Bresson est des plus délicats à fréquenter.

Et lorsque le courant passe, le cheminement revêt autant de particularités que d’êtres humains en route. C’est alors que le disciple de Jésus peut prendre tout son temps pour s’émerveiller et rendre grâces. Progressivement des hommes et des femmes deviennent communauté sur le chemin de Jésus. De nouvelles exigences pour le missionnaire, parfois aussi des risques graves apparaissent, les nouveaux amis de Jésus sont en danger, ils risquent leur vie s’ils quittent le Vaudou (voir le récit d’Anagonou page 55 et suivantes).

Beaucoup de temps donné à la formation des responsables de communauté, à la formation à la Parole de Dieu, au discernement dans la vie quotidienne de la présence du Dieu d’Amour révélé en Jésus-Christ, ainsi que les interpellations de tout ministère au sein d’une communauté, voilà ce que nous propose Dominique par sa lecture de ses années de missions au Sud Bénin, essentiellement dans cette belle région d’Alladah berceau du monde Fon, du peuple du Danhomé.

Michel Bonemaison 28 août 2011