Libérer la parole qui est en nous

« En Afrique, toute assemblée a ses lois, la palabre a les siennes ; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer ; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre ; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté. Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. »
Règle n°1 : liberté de propos
Règle n°2 : bienveillance, écoute et respect
Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine.
Autant de valeurs que je souhaite vous faire partager à travers ce blog et avec l’aide de toutes vos contributions !

mercredi 18 mai 2011

Le Musée Africain

Consacrée à Notre Dame de Fourvière le 8 décembre 1856 par un vicaire apostolique des Missions Etrangères de Paris (Monseigneur de Marion Brésillac) et un prêtre diocésain (Augustin Planque), la société des Missions Africaines de Lyon devient très rapidement un institut missionnaire international au service de l’Afrique. L’histoire va faire de cet institut le fondateur de l’Eglise en Afrique Occidentale. A l’heure de son 150° anniversaire, son « musée africain » abrite plusieurs collections de grande couleur.

Le Musée est presque né avec l’institut. Dès le début le Père Planque invitait les missionnaires à lui faire parvenir des objets qui pourraient faire connaître et aimer les populations chez qui ils résidaient. C’est donc une « collection de famille » qui est offerte aujourd’hui à notre regard, à notre méditation. Il y a bien des manières de se laisser interpeller par le contenu de ces vitrines situées 150 cours Gambetta à Lyon. Chaque objet peut être le support à une multitude de discours, que ce soit au niveau de l’art, de l’ethnologie, de l’anthropologie. A travers eux on apprend à rencontrer des cultures et l’on peut se laisser inviter à découvrir l’univers spirituel des Africains.

Lyon peut s’enorgueillir d’avoir des collections si bien mises en valeur au sein de sa cité. Ce patrimoine nous parle aussi de ces hommes et de ces femmes qui au long des années sont venus de toute la France, de l’Europe, pour recevoir une formation qui leur permette de partir à la rencontre des populations africaines. Parmi tous ces missionnaires, citons le Père Chabert qui a conçu le bâtiment actuel en donnant au Musée sa place centrale. Citons encore deux hommes que les Africains ont élus pour les représenter à la chambre des députés, le Père Francis Aupiais anthropologue de très haut niveau qui s’est épuisé à défendre la cause des Africains, et le Père Jacques Bertho directeur de l’enseignement catholique pour l’Afrique Occidentale. On doit au premier un grand nombre de statuettes fort intéressantes et au second une collection de photographies qui a permis aux scénographes de réaliser une merveilleuse présentation de thèmes proposés par les vitrines.

Etre invité à vivre quelques années la charge de direction du « Musée Africain » est une véritable grâce, celle de dire notre amour de l’Afrique à ceux qui l’aiment déjà pour de multiples raisons, mais aussi à ceux qui par le goût des rencontres ou le désir de se cultiver viennent passer quelques heures dans ce « sanctuaire de la vie africaine ». On ne ressort pas indemne d’une visite qu’elle soit libre ou guidée.

Sur 750 m², il présente à ses nouveaux visiteurs 2126 pièces (138 vitrines) en exposition permanente.

Au musée est adjointe la Bibliothèque Africaine, centre de documentation spécialisée sur l’Afrique, riche de 2500 volumes.

Michel Bonemaison, sma
Décembre 2004.

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