Libérer la parole qui est en nous

« En Afrique, toute assemblée a ses lois, la palabre a les siennes ; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer ; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre ; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté. Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. »
Règle n°1 : liberté de propos
Règle n°2 : bienveillance, écoute et respect
Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine.
Autant de valeurs que je souhaite vous faire partager à travers ce blog et avec l’aide de toutes vos contributions !

samedi 30 avril 2011

En terre inconnue

Regards de missionnaires sur l’Afrique


Préface

C’est avec bonheur que le Musée Africain participe à l’évènement culturel de l’année : « l’Esprit d’un siècle, Lyon 1800-1914 ». C’est au milieu de ce XIX° siècle que naissait l’institut des Missions Africaines de Lyon (MAL), actuelle Société des Missions Africaines (SMA), consacré à Notre Dame de Fourvière le 8 décembre 1886.

Le Musée Africain est né avec les Missions Africaines. Il est dû à la volonté et à la ténacité du co-fondateur, le Père Augustin Planque. Dès le 20 février 1861, il écrit à ses missionnaires, ce qu’il réitérera trois fois la même année, que lui soient envoyés les objets lui permettant d’ouvrir un musée pour faire connaître les peuples et les cultures de leur nouvelle patrie.

Les réflexions du fondateur Mgr de Brésillac, l’objectivité de son regard éduqué par douze années de mission en Inde, ont guidé les premiers missionnaires dans leur rencontre avec des populations nouvelles, en Afrique occidentale subsaharienne. Sa mort prématurée a, sans aucun doute, pénalisé la formation des premières recrues, quant à l’approche des cultures.

Les aléas de l’histoire ont influencé les missionnaires dans la diversité de leurs appréciations sur les peuples, les cultures, les cultes, les rites, les traditions. Toutefois d’aucuns ont été de véritables savants, décryptant avec patience les us et coutumes, les langues, les religions et la médecine locale.

Persévérance et courage ont permis à des Francisco Borghero de s’initier à l’histoire, à des Francis Aupiais d’entreprendre la réhabilitation des Africains dans les mentalités occidentales. Un de ses fleurons est la création du journal « reconnaissance Africaine » qui n’a le droit de cité que trois petites années !

Ce sont ces cent cinquante ans de l’histoire confondue d’un Institut et de son Musée que nous présente cette exposition. En conjuguant la pluralité des disciplines et l’amour des Peuples, le Musée introduit aux cultures de l’Afrique. Il est le Patrimoine des Africains à Lyon.

Michel Bonemaison sma
Directeur du Musée Africain
Lyon le 31 mars 2007.

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